Le jour le plus Court

Cinéma : Le jour le plus Court c’est vendredi !

Le jour le plus Court
Le jour le plus Court

Catherine Ruelle et France Hatron (souvenez-vous… l’excellente émission « Cinéma d’aujourd’hui, cinéma sans frontières » sur RFI….) sont aux manettes de la programmation des courts métrages africains de Le jour le plus Court, la fête du court métrage organisée par le Centre National de la Cinématographie et de l’Image animée au musée du quai Branly. « Balade à la découverte des courts métrages d’Afrique (1963 – 2012) » retrace 50 ans de films courts issus du continent africain avec des films de tous genres : fiction, documentaire ou animation, venus notamment du Sénégal, du Congo, de Madagascar… Certaines projections sont suivies d’une rencontre avec des réalisateurs. Ca se passe quand ? Eh bien le jour le plus court,  le vendredi 21 décembre, pardis et l’entrée est libre ! On s’y retrouve ?

Le 21/12/12, c’est Le jour le plus Court, la fête du court métrage organisée par le Centre National de la Cinématographie et de l’Image animée. C’est aussi, en 2012, le jour de « La fin du monde » selon certaines interprétations du calendrier Maya. A cette occasion, le musée du quai Branly diffuse une programmation autour de ces étranges prédictions, et propose de découvrir une sélection de 5 courts métrages réalisés par des étudiants en cinéma, et ainsi que des courts métrages d’Afrique et de Madagascar en salle de cinéma… 

* Salon de lecture Jacques Kerchache (17h – 21h)

* PROJECTION DE CINQ COURTS METRAGES REALISES PAR DES ETUDIANTS DE LA SORBONNE SUIVIE D’UN DEBAT (17h-19h)

Cette année, le musée du quai Branly a invité des étudiants du Master Professionnel de Cinéma de l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris I) * à explorer ses collections, la caméra à la main.  Ces 5 jeunes talents montrent ainsi le musée sous un angle nouveau, par le prisme de leurs inspirations traduites dans un court métrage. Ils participent ensuite à une conversation avec leur public, et évoquent leur passion pour le court et leur engagement dans l’opération.

BAMBOULA
Un film de Axel Würsten (13 mn)

A travers une plongée dans l’univers de Bamboula, effigie commerciale des biscuits de la marque Saint-Michel qui a donné son nom à un parc de divertissement situé près de Nantes jusqu’aux années 2000, Axel Würsten se propose de dévoiler les rouages d’une imagerie commerciale aux relents postcoloniaux, d’autant plus surprenante qu’elle est contemporaine.

MIEDOSOS
Un film de Laure Bourdon (12 mn)

La réalisatrice se souvient de sa peur d’enfant face aux masques africains que ses parents ramenaient de voyage et exposaient dans leur appartement. Au cours d’une visite au musée du quai Branly, elle rencontre à la fois des masques et des agents du musée qui, comme elle, entretiennent un rapport particulier à ces objets.

MON QUAI BRANLY
Un film de Siegfried May (9 mn)

Mon quai Branly traite du choc de la rencontre entre une jeunesse « accro » à la technologie et l’institution imposante du musée du quai Branly. Le héros, un jeune homme de la « génération virtuelle », est rattrapé par l’histoire et l’ethnologie, et se découvre fasciné par ce monde qu’il pensait révolu et obsolète.

NATURE MORTE
Un film de Marie-Stéphane Imbert (13 mn)

Alors qu’elle visite le musée du quai Branly, la réalisatrice fait la découverte des effigies funéraires d’Océanie. C’est la première fois qu’elle voit des morts considérés comme des objets d’art. Elle décide alors de fabriquer sa propre effigie funéraire, contre les préjugés de sa propre société.

VITRINE 33
Un film de Nathalie Villeneuve (14 mn)

Au musée du quai Branly, Nathalie reste postée devant le portrait de Saartjie Bartman plus connue sous le nom de la Vénus Hottentote. Naturellement, elle décide de se tourner vers ses proches pour partager ses questionnements. Un premier échange avec Françoise Thésée, puis avec sa mère, échouent. Elle décide alors d’introduire une personne étrangère au cercle familial. Lors de cette nouvelle rencontre, Françoise évoquera un souvenir personnel associé à Saartjie Bartman qui rejoindra la parole politique de Serge Letchimy, Député de la Martinique. C’est au cours de cette entrevue à laquelle elle participe que Nathalie se passionne pour Saartjie Bartman, 2 siècles après sa mort.

 

* LE MYSTERE DE LA STELE MAYA, PROJECTION SUIVIE D’UNE CONFERENCE DE

JEAN-MICHEL HOPPAN (19h – 21h)

La projection du documentaire LE MYSTERE DE LA STELE MAYA est suivie d’une intervention de Jean-Michel Hoppan, chercheur au CNRS et spécialiste de l’écriture Maya.

LE MYSTERE DE LA STELE MAYA

Un film de Pascal Van Goethem
France (52 mn)

Avant d’être présentée au musée du quai Branly lors de l’expositionMAYA, de l’aube au crépuscule (2011), les scientifiques ont étudié une magnifique stèle maya découverte dans la cité de Machaquilà afin de « faire parler » les inscriptions taillées dans cette pierre sacrée.

En 1961, dans la région de Petén au Guatemala, l’archéologue Ian Brown découvre une pierre d’importance dans le site de Machaquilà situé au cœur de la région maya avant d’être englouti par la jungle. Véritable chef-d’œuvre, cette stèle a été choisie pour témoigner de la grandeur de l’Empire maya. Comme les autres stèles, elle a été érigée à la gloire ou pour la naissance d’un prince ou encore pour célébrer une victoire. Mais ce bloc de pierre de plusieurs tonnes est bien loin d’avoir révélé tous ses secrets. Aussi un épigraphiste de renom va tenter de décrypter ses inscriptions et d’identifier le personnage qu’elle représente… Premier mystère à résoudre : la datation effectuée par Ian Brown qui correspond à l’an 815, laisse penser que cette stèle a été sculptée à une époque où les grandes royautés mayas étaient en train de s’effondrer. L’archéologue se serait-il trompé ?

 Diplômé en archéologie, Jean-Michel Hoppan a exercé le métier d’archéologue contractuel de 1990 à 1999, à la fois en France et au Mexique, période au cours de laquelle il s’est spécialisé dans le déchiffrement de l’écriture maya. Travaillant au plus près des linguistes, il incorpore le CNRS en 1993 et travaille à la publication des manuscrits du Fonds Mexicain de la Bibliothèque Nationale de France (projet Amoxcalli). Il est désormais ingénieur d’études, archiviste en sources anciennes pour le CÉLIA (CNRS).

* Salle de cinéma

 * DIFFUSION EN CONTINU DE LA SERIE ARTS DU MYTHE (12h – 17h)

Chaque épisode de cette collection consacrée aux arts premiers présente une œuvre emblématique des collections du musée, le mythe auquel elle est liée, son usage, son histoire et le regard que l’on porte aujourd’hui sur elle, ici ou là-bas. Objets de curiosités, longtemps dédaignés, puis considérés comme de simples documents ethnographiques, ces œuvres sont aujourd’hui reconnues comme de véritables objets d’art.

 

LES EPISODES :
CRÂNE IATMUL Un film de Ludovic Segarra et Philippe Truffault
POUPÉE HOPI Un film de Philippe Truffault
FIGURE D’OMBRES CHINOISES Un film de Jean-Loïc Portron
STATUE FON DU DIEU GOU Un film de Philippe Truffault
MASQUE DE L’ARCHIPEL KODIAK Un film de Philippe Truffault
PIQUET DE JARRE MNONG GAR Un film de Jean-Loïc Portron
FLÈCHE FAÎTIÈRE KANAK Un film de Frédéric Ramade
PEINTURE PINTUPI D’AUSTRALIE Un film de François Lévy-Kuentz
MANTEAU DE CHAMANE EVENK Un film de Frédéric Ramade
TA NO KAMI DU JAPON Un film de Frédéric Ramade
VIERGE OUVRANTE DE PRUSSE Un film de Simon Backès
Une collection de : Ludovic Segarra
Directeur de la collection : Jean-Pierre Colleyn

Coproduction : Arte / musée du quai Branly / Programm 33

* BALADE A LA DECOUVERTE DES COURTS METRAGES D’AFRIQUE (1963-2012)

(17h-21h)

Avec l’aide de l’association Racines créée par la journaliste Catherine Ruelle et de la Cinémathèque Afrique (sous l’égide de l’Institut Français), le musée du quai Branly retrace 50 ans de films courts issus du continent africain avec des films de tous genres : fiction, documentaire ou animation, venus notamment du Sénégal, du Congo, de Madagascar… Certaines projections sont suivies d’une rencontre avec des réalisateurs.

Comme partout dans le monde, le cinéma a commencé en Afrique par le court métrage. Niger, Sénégal, Congo, Mali, Gabon, les indépendances ont vu naître des ciné-clubs, des caméras-clubs, des films courts qui racontaient pour la première fois sur les écrans, une autre manière de voir le monde et de le filmer. Des histoires singulières racontées en noir et blanc qui nous parlent haut et fort des réalités du continent et nous émerveillent de ses contes.

C’est le temps des grands aînés, les Sembène Ousmane, Pierre Marie Dong, Sébastien Kamba, Ben Diogaye Bey, bien vite rejoints dans leur quête cinématographique par une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième génération… Aujourd’hui malgré les difficultés, les crises politiques, les guerres, l’exil, les cinéastes, hommes et femmes, ne cessent de tourner.

Documentaire, fiction, animation, le court métrage se porte bien en Afrique. Dans le cadre de la manifestation Le jour le plus Court, le ciné-club africain invite à un voyage de 50 ans, à travers des images fortes, en prise directe sur la réalité, mais toujours poétiques, spirituelles, novatrices, inventives.

De 20h15 à 21h, à l’issue des projections, les spectateurs sont invités à une rencontre avec les réalisateurs et réalisatrices animée par France Hatron, journaliste et critique de cinéma.

 LES « AÎNÉS DES ANCIENS »

 KAKAYO
Un film de Sébastien Kamba (28 mn)
Congo, 1966.

Emblématique du travail des Caméras Club (de Brazzaville, en l’occurrence), ce petit bijou poétique en noir et blanc raconte une histoire d’amour ; la quête d’une jeune fille qui cherche son bien-aimé, avec l’aide d’un esprit, matérialisé sous les traits d’un enfant à la guitare.

SUR LE SENTIER DU REQUIEM
Un film de Pierre-Marie Dong (15 mn)
Gabon, 1971.

C’est l’un des premiers films du cinéma gabonais naissant, 3e court du réalisateur, qui évoque les affres de la création dans lesquelles se débat un jeune homme tout juste rentré au pays. Images d’actualité et images nées de son imagination se mêlent tout au long de l’œuvre.

LES PRINCES NOIRS DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS
Un film de Ben Diogaye Beye (14 mn)
Sénégal, 1975.

Petite merveille d’humour et de dérision, au milieu des beaux gosses africains de Saint-Germain-des-Prés. Pour conquérir les demoiselles parisiennes, ils font assaut d’imagination et de titres ronflants ; mais n’est pas prince qui veut !

LA DERNIÈRE GÉNÉRATION DU 2e MILLÉNAIRE

LE JEU
Un film de Abderrahmane Cissako (23 mn)
Mauritanie, 1988.

Quelque part dans le désert, la guerre. Le père d’Ahmed, après une journée passée en compagnie de sa femme et de son fils, doit rejoindre le front. Pendant ce temps, les enfants jouent…. à la guerre.

DIPLOMATE A LA TOMATE
Un film de Félix Samba Ndaye (15 mn)
Sénégal, 1989.

Un des courts du plus grand documentariste du continent africain, aujourd’hui décédé, tiré d’une série sur les artisans et le système D. Une réflexion sur l’environnement et le recyclage des déchets de la société de consommation, qui montre l’étendue de ce qu’on peut faire du côté de Dakar avec des boites de conserve. 

MUANA MBOKA
Un film d’animation de Jean Michel Kibushi (15 mn)
Congo, 1999.

Dans une grande ville africaine, un gamin des rues, Muana Mboka, travaille pour une commerçante du marché,  « Mère-Chef ». Le jeune garçon sauve la vie d’un Ministre, qui le gratifie d’une grosse somme d’argent. La récompense et la rumeur suscitent haine et envie.

LA PREMIÈRE GÉNÉRATION DU 21e SIÈCLE

PETITE LUMIERE
Un film de Alain Gomis (15 mn)
Sénégal, 2002.

A Dakar, Fatima, petite fille de 8 ans, ouvre et ferme la porte du réfrigérateur, se demandant si la lumière reste allumée lorsque la porte se referme… Puis Fatima descend dans la rue, ferme les yeux, puis les ouvre, puis les referme… Est-ce que les gens existent encore quand ses yeux sont fermés ? 

ATLANTIQUE En présence du réalisateur
Un film de Mati Diop (7 mn)
Sénégal, 2010.

Ce film âpre raconte l’histoire de Serigne : un soir, sur une plage, le jeune homme revient sain et sauf d’une d’une périlleuse traversée. Il raconte à ses amis ce qu’il a vécu dans son embarcation : une autre facette de l’émigration clandestine.

LES SABRES En présence du réalisateur
Un film de Cédric Ido (24 mn)
Burkina, 2010.

Un film de science-fiction au Burkina, sur fond de changement climatique, qui pousse les populations du Sud à s’exiler vers le Nord. C’est un exode massif, qui bouleverse l’ordre mondial. Trois survivants, Wurubemba, Shandaru et Kapkaru s’affrontent sans merci avec pour seule et unique arme des sabres.

HOMMAGE AUX RENCONTRES DU FILM COURT DE  MADAGASCAR

En présence de Monsieur Laza, réalisateur, producteur et directeur des Rencontres du film Court de Madagascar, projections de films d’animations, de fictions ou documentaires primés entre 2010 et 2012.

LA BELLE VIE Un film de Andry Rarivonandrasana (8 mn)
LA BULLE Un film de M.A. Raminosoa (9 m) 
LE GLAS  Un film de Ludovic Rianando (6 mn)
PETITE FENETRE  Un film de S. Randriamahaly (3 mn)
RAY de Hertzo Ramilijaonina. (4 mn)
 
L’association Racines

Créée en 1984, pour promouvoir et défendre les cinémas d’Afrique et de la diaspora, l’association présidée par Catherine Ruelle a, à son actif, dès 1985, de très nombreuses manifestations dont l’Hommage aux cinémas d’Afrique, première rétrospective consacrée aux cinémas africains en Europe – Centre Georges Pompidou 1985 – Les Rencontres des Cinémas du Monde Noir – Forum des Images 1998/2002 – le Ciné-club Afrique organisé de décembre 2004 à juillet 2012 au Musée Dapper à Paris, en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français et le soutien financier de la Mairie de Paris (département de l’intégration) et de RFI (Radio France Internationale).

Parmi les activités de l’association : la création et le développement des Ciné-Contes à travers le monde (1998-2004), ou le soutien à la publication d’ouvrages de référence : Afriques 50 de Catherine Ruelle (L’Harmattan, 2005), Fespaco, une affaire d’état(s) de Colin Dupré (L’Harmattan, 2012).

La Cinémathèque Afrique

En charge de la conservation et de la diffusion du patrimoine cinématographique africain, la Cinémathèque Afrique de l’Institut français détient l’une des collections les plus importantes de films africains des années 60 à nos jours.

Créée en 1961 par le ministère de la Coopération, la Cinémathèque Afrique contribue à la promotion et la diffusion du cinéma africain dans le monde et met à disposition des professionnels et programmateurs un catalogue de plus de 1500 titres, dont plus de 700 titres libres de droits pour une diffusion non commerciale.

Tournée principalement vers la diffusion à l’étranger depuis son intégration à l’Institut français, la Cinémathèque Afrique assure également une mission de diffusion dans le réseau associatif sur le territoire français. La Cinémathèque Afrique contribue à la sauvegarde du patrimoine africain à travers un programme de numérisation, et réalise des rétrospectives (Sotigui Kouyaté, Raoul Peck) et des cycles thématiques (Les grandes figures des cinémas d’Afrique et des Caraïbes;  Les Indépendances africaines) destinés à une diffusion internationale. Grâce à son expertise, la Cinémathèque Afrique contribue à la programmation d’une dizaine de festivals par mois dans le monde et permet ainsi un rayonnement des cinémas d’Afrique avec près de 3000 projections publiques par an.

En 2012, une convention a été signée avec la BnF afin de transférer sa mission de consultation sur place pour les étudiants et chercheurs dès 2013.

 

Toutes les activités sont en accès libre et gratuit, dans la limite des places disponibles. www.quaibranly.fr 

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